Aérobie
Décrit les processus biologiques qui se produisent en présence d’oxygène.
Agent pathogène
Agent ou micro-organisme qui provoque une maladie.
Amendement de sol
Produit qui renforce les propriétés de rétention de l’eau et la teneur en nutriments du sol.
Anaérobie
Décrit les processus biologiques qui se produisent en l’absence d’oxygène
Anoxique
Milieu pauvre en oxygène, qui présente des conditions partiellement aérobies et anaérobies, qui varient dans le temps et dans l’espace.
Aquaculture
Culture ou élevage contrôlé de plantes et d’animaux aquatiques.
Aquifère
Couche souterraine de roches ou de sédiments (généralement du gravier ou du sable) perméables qui stocke les eaux souterraines ou leur permet de s’écouler.
Assainissement
Ensemble d’interventions dont l’objectif est d’assurer la collecte et la gestion des excreta ainsi que des eaux usées en toute sécurité, et ce, afin de protéger la santé publique, les milieux aquatiques et plus généralement l’environnement.
Assainissement amélioré
Ensemble de dispositifs d’assainissement hygiéniques qui empêchent tout contact entre les personnes et les excreta humains.
Assainissement écologique (Ecosan)
Approche de l’assainissement qui vise à recycler en toute sécurité les nutriments, l’eau et/ou l’énergie contenus dans les excreta et les eaux usées, de manière à ce que l’utilisation des ressources non-renouvelables soit minimisée.
Assainissement environnemental
Ensemble d’interventions visant à améliorer la situation sanitaire (en brisant le cycle de transmission de maladies) et la salubrité de l’environnement dans lequel les personnes vivent. Les interventions comprennent aussi la gestion hygiénique des excreta des humains et des animaux, des déchets, des eaux usées et des eaux pluviales, la lutte contre les vecteurs de maladies et le développement d’installations pour l’hygiène personnelle et domestique. Les interventions visent à la fois à construire des infrastructures et à modifier les comportements.
Assainissement hors site
Système d’assainissement dans lequel les excreta et les eaux usées sont collectés et transportés hors du lieu où ils sont générés en utilisant un réseau d’égouts (voir C.3 et C.4) pour leur transport.
Assainissement sur site / sur place / à la parcelle / individuel
Système d’assainissement dans lequel les excreta et les eaux usées sont collectés et stockés ou traités là où ils sont générés.
Bactéries
Organismes simples, unicellulaires, qui sont répandus sur toute la Terre. Ils jouent un rôle essentiel dans le maintien de la vie et l’accomplissement de « services » essentiels, comme le compostage, la dégradation aérobie des déchets et la digestion des aliments dans nos intestins. Certains types de bactéries sont toutefois pathogènes et entraînent des maladies modérées à graves. Les bactéries consomment les nutriments provenant de leur environnement en excrétant des enzymes qui dissolvent les molécules complexes en molécules simplifiées, qui peuvent alors traverser les membranes cellulaires.
Bassin anaérobie
Bassin dans lequel se produit la troisième étape de traitement (maturation en présence d’oxygène) dans un système de bas-sins de lagunage. Voir T.5 (syn. : bassin de maturation, de polissage ou de finition).
Bassin aérobie
Bassin dans lequel se produit la troisième étape de traitement (maturation en présence d’oxygène) dans un système de bassins de lagunage. Voir T.5 (syn. : bassin de maturation, de polissage ou de finition).
Bassin de maturation
Voir T.5 (syn. : bassin aérobie).
Bassin de polissage
Voir T.5 (syn. : bassin aérobie).
Bassin facultatif
Bassin dans lequel se produit la deuxième étape de traitement dans un système de bassins de lagunage, et caractérisé par des conditions anoxiques (le terme « facultatif » se référant à la présence d’oxygène) [Voir T.5].
Biodegradation
Transformation biologique des matières organiques en composés et en éléments plus basiques (par exemple dioxyde de carbone, eau) par des bactéries, des champignons et d’autres micro-organismes.
Biogaz
Voir produits d’assainissement.
Biomasse
Voir produits d’assainissement.
Bioréacteur à membrane immergée (IMBR)
Modèle de réacteur à boues activées [Voir T.13].
Boues de vidange
Un mélange de solides et de liquides, contenant principalement des excreta et de l’eau, mélangés à du sable, du gravier, des métaux, des détritus et/ou divers composés chimiques. On peut distinguer les boues de vidange des boues d’épuration. Les boues de vidange sont produites par des technologies d’assainissement à la parcelle, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas été transportées par les égouts. Elles peuvent être fraîches ou partiellement digérées, pâteuses ou liquides, et provenir de la collecte et du stockage/traitement des excreta ou des eaux noires, avec ou sans eaux grises. Les boues d’épuration sont les boues provenant du traitement des eaux usées. La composition des boues va déterminer le type de traitement requis et les possibilités d’utilisation finale.
Centre de traitement du choléra
Unité médicale réservée au traitement du choléra.
Chaux
Nom commun de l’oxyde de calcium (chaux vive, CaO) ou de l’hydroxyde de calcium (chaux éteinte ou hydratée, Ca(OH)2). Il s’agit d’une poudre blanche, caustique et alcaline produite en chauffant du calcaire. La chaux éteinte est moins caustique que la chaux vive et est largement utilisée dans le traitement des eaux et des eaux usées ainsi que dans la construction (pour les mortiers et les plâtres). Elle peut également être utilisée pour le traitement sur site des boues de vidange. Voir S.17.
Coagulation-floculation
Déstabilisation des particules dans l’eau par l’ajout de substances chimiques (par exemple sulfate d’aluminium ou chlorure ferrique) pour leur permettre de se rencontrer et de former des particules plus grosses, à même de se décanter.
Collecte et stockage/traitement
Les technologies utilisées pour la collecte, le stockage et parfois le (pré)traitement sur place des produits générés 13au niveau de l’interface utilisateur dans les systèmes d’assainissement dits « à la parcelle » ou « individuels ». Le traitement fourni par ces technologies est souvent une fonction du stockage, habituellement passif (c’est-à-dire qu’il ne requiert pas d’apport d’énergie), excepté pour quelques technologies émergentes qui nécessitent l’ajout d’additifs. Par conséquent, les produits issus de ces technologies nécessitent souvent un traitement ultérieur avant d’être valorisés et/ou mis en décharge. Dans le graphique de présentation des technologies, ce groupe fonctionnel est scindé en deux sous-groupes : « collecte/stockage » et « (pré)traitement ». Ceci permet d’affiner la classification de chacune des technologies listées par rapport à leurfonction: collecte et stockage, (pré)traitement uniquement ou les deux.
Compost
Une matière organique décomposée résultant d’un processus contrôlé de fermentation aérobie. Au cours de ce processus biologique, les microorganismes (principalement des bactéries et des champignons) décomposent les déchets biodégradables et produisent un matériau brun/noir inodore, qui ressemble à de la terre. Le compost a d’excellentes propriétés d’amendement des sols et une teneur variable en éléments nutritifs. Certains des nutriments peuvent disparaître à cause du lessivage et de la volatilisation, mais ce matériau reste riche en nutriments et en matières organiques. En général, les excreta ou les boues doivent être compostés pendant une période suffisamment longue (de 2 à 4 mois), dans un en-vironnement thermophile (de 55 à 60 °C), afin d’être suffisamment assainis pour pouvoir être utilisés sans risque dans l’agriculture.
Compostage
Processus de décomposition biologique des composants biodégradables par des microorganismes (principalement des bactéries et des champignons) dans des conditions aérobies contrôlées.
Coût d'investissement
Fonds dépensés pour l’acquisition d’immobilisations, comme des infrastructures d’assainissement.
Défécation à l'air libre
Pratique de la défécation en plein air, dans l’environnement. Voir U.5.
Demande biochimique en oxygène (DBO)
Mesure de la quantité d’oxygène utilisée par les microorganismes pour dégrader progressivement les matières organiques (exprimée en mg/L et habituellement mesurée sur une période de cinq jours - DBO5). C’est une mesure indirecte de la quantité de matières organiques biodégradables qui sont présentes dans l’eau ou dans les eaux usées : plus la teneur en matières organiques est importante, plus il faut d’oxygène pour la dégrader (DBO élevée).
Demande chimique en oxygène (DCO)
Mesure de la quantité d’oxygène requise pour l’oxydation chimique de matières organiques dans l’eau par un oxydant chimique puissant (exprimée en mg/L). La DCO est toujours supérieure ou égale à la DBO, car c’est la quantité totale d’oxygène requise pour accomplir l’oxydation. C’est une mesure indirecte de la quantité de matières organiques qui sont présentes dans l’eau ou dans les eaux usées : plus la teneur en matières organiques est importante, plus il faut d’oxygène pour les oxyder chimiquement (DCO élevée).
Déshydration
Processus de réduction de la teneur en eau des boues. Les boues déshydratées peuvent encore contenir beaucoup d’humidité, mais en général elles sont suffisamment sèches pour être transportées sous forme de matières solides (on parle de boues « pelletables »)
Désinfection
Élimination des micro-organismes (pathogènes) par des processus d’inactivation (à l’aide d’agents chimiques, par rayonnement ou par la chaleur) ou de séparation (par exemple des membranes) [Voir POST].
DEWATS (Système décentralisé de traitement des eaux usées)
Système à petite échelle utilisé pour collecter, traiter, rejeter et/ou valoriser les eaux usées d’une petite communauté ou d’une zone de desserte.
Digestat
Matière résiduelle solide et/ou liquide générée par la digestion anaérobie.
Digestion anaérobie
Dégradation et stabilisation des matières organiques par des micro-organismes en l’absence d’oxygène, ce qui conduit à la production de biogaz.
E. coli
Escherichia coli est une bactérie qui réside dans les intestins des personnes et des animaux à sang chaud. Elle sert d’indicateur de contamination de l’eau par les matières fécales.
Eau de chasse
L’eau déversée dans l’interface utilisateur pour la nettoyer et en transporter le contenu vers le système de transport ou le dispositif de stockage à la parcelle. L’eau douce, l’eau de pluie, les eaux grises recyclées ou un mélange des trois peuvent être utilisées comme eau de chasse. De nombreux systèmes d’assainissement ne requièrent pas d’eau de chasse.
Eaux de nettoyage anal
L’eau utilisée par l’être hu-main pour se nettoyer après avoir déféqué et/ou uriné; elle est générée par ceux qui utilisent de l’eau plutôt qu’un matériau sec pour le nettoyage anal. Le volume d’eau utilisée pour chaque nettoyage est généralement compris entre 0,5 et 3 L.
Eaux de surface
Plan ou cours d’eau naturel ou artificiel non-souterrain (ruisseau, rivière, lac, étang ou réservoir).
Eaux grises
Le volume total d’eau provenant du lavage des aliments, des vêtements et de la vaisselle, de même que des baignoires et des lavabos, mais pas des toilettes (voir « eaux noires »). Elles peuvent contenir des traces d’excreta (provenant par exemple du lavage des couches pour bébés) et donc également des agents p-thogènes. Les eaux grises représentent environ 65 % des eaux usées produites par les ménages qui utilisent des toilettes à chasse.
Eaux noires
Un mélange d’urine, de fèces et d’eau de chasse, ainsi que d’eau de nettoyage anal (si l’eau est utilisée pour ce type de nettoyage) et/ou des matériaux de nettoyage sec (cf. figure 1). Les eaux noires contiennent les agents pathogènes, les nutriments et les composés organiques des fèces ainsi que les nutriments de l’urine, qui sont dilués dans l’eau de chasse.
Eaux pluviales
Le terme générique employé pour le ruissellement des eaux de pluie provenant des toits, des routes et d’autres surfaces. Il s’agit de la partie du ruissellement pluvial qui ne s’infiltre pas dans le sol.
Eaux souterraines
Eaux situées sous la surface du sol.
Eaux usées
Eaux qui ont été utilisées pour des activités domestiques, industrielles, commerciales ou agricoles, ainsi que les eaux de ruissellement, les eaux pluviales et toute entrée d’eau ou infiltration dans les égouts.
Écume
Couche formée par une fraction solides eaux usées qui flotte à la surface des fosses, des réservoirs ou des réacteurs (par exemple les huiles et les graisses).
Effluent
Le terme général employé pour un liquide sortant d’une infrastructure, habituellement après que les eaux noires ou les boues ont subi une séparation de la fraction solide ou un autre type de traitement. L’effluent provient soit d’un processus de collecte et de stockage, soit d’une technologie de traitement. En fonction du type de traitement, l’effluent peut être complètement assaini ou nécessiter un autre traitement avant d’être utilisé ou rejeté.
Égout
Canal (ouvert) ou conduite (fermée) utilisé pour transporter les eaux usées. Voir C.3 et C.4.
Équipement de protection individuelle
Vêtements de protection comme les bottes, les masques, les gants, les tabliers, etc. ou d’autres vêtements ou équipements conçus pour protéger le corps de l’utilisateur des blessures ou des maladies lors de la manipulation de produits sanitaires.
Euthrophisation
Processus d’enrichissement des eaux douces ou salées en nutriments (en particulier azote et phosphore), qui engendre la croissance d’algues et autres formes supérieures de vie végétale et conduisent à l’appauvrissement des eaux en oxygène
Évaporation
Passage de la phase liquide à la phase gazeuse qui se produit en dessous de la température d’ébullition à la surface d’un liquide.
Évapotranspiration
Phénomène de déperdition d’eau d’une surface grâce la respiration des plantes et à l’évaporation.
Excreta
Composés d’urine et de fèces non-mélangées à de l’eau de chasse. Leur volume est peu important, mais ils sont concentrés en nutriments et en agents pathogènes. Selon la qualité des fèces, leur consistance peut être molle ou liquide.
Fèces
Des excreta (semi-solides) non-mélangés à de l’urine ou de l’eau. Selon son régime alimentaire, une personne produit environ 50 L de fèces par an. Celles-ci contiennent environ 80 % d’eau. Sur le total des nutriments que les fèces contiennent, on trouve 39 % de phosphore (P), 26 % de potassium (K) et 12 % d’azote (N). Les fèces contiennent également la plupart des pathogènes éliminés par le corps ainsi que de la matière riche en énergie, en carbone et en fibres.
Fèces séchées
Des fèces qui ont été déshydratées jusqu’à devenir un matériau sec et friable. La déshydratation a lieu lors du stockage des fèces dans un environnement sec et bien ventilé, à température éle-vée et/ou en présence de matériel absorbant. Pendant la déshydratation, la dégradation est très faible, ce qui signifie que les fèces séchées sont encore riches en matières organiques. Leur volume est réduit d’environ 75 % pendant la déshydratation et la plupart des agents pathogènes meurent. Il existe un faible risque que certains organismes pathogènes soient réactivés dans des condi-tions favorables, en particulier dans des environnements humides.
Filtration
Procédé de séparation mécanique utilisant un milieu poreux (par exemple du tissu, du papier, un lit de sable ou un lit mixte) qui retient les matières particulaires et permet le passage de la fraction liquide ou gazeuse. La taille des pores du milieu détermine ce qui est retenu et ce qui passe à travers.
Filtration tertiaire
Application des procédés de filtration pour le traitement tertiaire des effluents. Voir POST.
Filtre planté à écoulement horizontal
Modèle de filtre planté. Voir T.6.
Filtre planté à écoulement vertical
Modèle de filtre planté. Voir T.6.
Filtre planté
Technologie de traitement des eaux usées qui vise à reproduire les processus qui ont lieu dans les zones marécageuses. [Voir T.6].
Floculation
Processus par lequel la taille des particules augmente à la suite d’une collision entre elles. Des agrégats ou flocs se forment à partir de particules finement divisées et de particules déstabilisées chimiquement, par exemple via la coagulation. Elles peuvent ensuite être éliminées par décantation ou filtration.
Flottation
Processus par lequel les fractions plus légères des eaux usées, comme les huiles et les graisses ainsi que les savons et d’autres résidus, remontent en surface d’un bassin ou d’une fosse et peuvent ainsi être séparées.
Fonctionnement et entretien
Interventions de routine ou régulières qui permettent de garantir le bon fonctionnement d’un processus ou d’un système conformément aux exigences de performances attendues, et ce, afin d’éviter les retards, les réparations et les périodes de mise à l’arrêt.
Fosse d'aisance
Terme un peu vieilli qui désigne une fosse complètement étanche sans dispositif d’infiltration.
Groupes fonctionnels
Un groupe fonctionnel est un groupe de technologies ayant des fonctions similaires. Le Compendium propose cinq groupes fonctionnels distincts, à partir desquels les technologies peuvent être choisies pour construire un système d’assainissemen: Interface utilisateur (U), Collecte et stockage/traitement (S), Transport (C), Traitement (semi-)centralisé (T), Valorisation et/ou rejet (U).
Helminthe
Ver parasite, c’est-à-dire ver qui vit dans ou sur son hôte, et qui cause des dommages. Les humains peuvent être infectés par plusieurs types d’helminthes comme les nématodes ou vers ronds (par exemple les ascarides et les ankylostomes) et les cestodes (par exemple le ténia ou ver solitaire). Les œufs infectieux des helminthes se trouvent dans les excreta, les eaux usées et les boues. Ils sont très résistants et peuvent rester viables dans les fèces et les boues pendant plusieurs années.
Humus
Matières organiques décomposées et stabilisées. L’humus permet d’améliorer la structure et la capacité de rétention d’eau des sols.
Humus de fosse
Le terme utilisé pour décrire la matière humique riche en nutriments et dont la concentration en agents pathogènes est réduite, qui est produite par les dispositifs à double fosse [S.5 et S.6], grâce à la déshydratation et la décomposition. Les processus variés de décomposition naturelle qui se produisent dans des fosses alternées peuvent être de nature aérobie et anaérobie, selon la technologie employée et les conditions de fonctionnement. La principale différence avec le compost est que les processus de dégradation sont passifs, qu’ils ne sont pas soumis à un apport contrôlé en oxygène et que le rapport carbone sur azote, l’humidité et la température peuvent être moins favorables. C’est pourquoi le taux de destruction des agents pathogènes est généralement plus bas et la qualité du produit, nota-ment sa teneur en nutriments et en matières organiques, peut varier considérablement. Il est possible que l’humus ressemble beaucoup au compost et possède de bonnes propriétés d’amendement des sols, bien qu’il puisse encore contenir des agents pathogènes.
Influent
Nom générique du liquide qui entre dans un système ou un processus (par exemple les eaux usées).
Interface utilisateur
Le type de toilettes (siège, dalle ou urinoir) avec lequel l’utilisateur est en contact. Dans de nombreux cas, le choix de l’interface dépend de la disponibilité de l’eau. De plus, les dispositifs de lavage des mains sont inclus dans ce groupe avec une fiche d’information spécifique dans le but de rappeler constamment que chaque interface utilisateur doit être équipée d’un dispositif de lavage des mains pour optimiser les résultats en termes d’hygiène.
Lixiviat
Fraction liquide issue de la séparation solide/liquide des boues par filtration gravitaire à travers un milieu filtrant; par exemple le liquide qui s’écoule des lits de séchage (syn.: percolat).
Log
Unité permettant de mesurer l’efficacité d’élimination des organismes. 1 unité logarithmique = 90 %, 2 unités logarithmiques = 99 %, 3 unités logarithmiques = 99,9 %, et ainsi de suite.
Macrophyte
Plante aquatique assez grande pour être visible à l’œil nu. Ses racines et des tissus différenciés peuvent être émergents (roseaux, massettes, joncs, riz sauvage), submergés (myriophylles, utriculaires) ou flottantes (lentilles d’eau, nénuphars).
Matériaux de nettoyage sec
Des matériaux solides utilisés par l’être humain pour se nettoyer après avoir déféqué et/ou uriné (par exemple du papier, des feuilles, des épis de maïs, des chiffons ou des pierres). Selon le système, les matériaux de nettoyage sec peuvent être collectés et évacués séparément ou bien traités avec les autres matériaux dans le système d’assainissement.
Matières organiques
Renvoient aux végétaux biodégradables (les déchets organiques), qui doivent être ajoutés dans certains processus techniques pour que ceux-ci fonctionnent correctement. Les matières organiques dégradables peuvent inclure, sans s’y limiter, des feuilles, de l’herbe et des déchets provenant des marchés. Bien que d’autres produits cités dans ce Compendium contiennent des matières organiques, le terme matières organiques renvoie à des végétaux non-digérés.
Matières sèches (MS)
Hydrocarbure gazeux incolore, inodore, inflammable, ayant la formule chimique CH4. Le méthane est présent dans le gaz naturel et est le principal composant (50 à 75 %) du biogaz qui est formé par la décomposition anaérobie de la matière organique.
Méthane
Hydrocarbure gazeux incolore, inodore, inflammable, ayant la formule chimique CH4. Le méthane est présent dans le gaz naturel et est le principal composant (50 à 75 %) du biogaz qui est formé par la décomposition anaérobie de la matière organique.
Micro-organisme
Entité microbiologique cellu-laire ou non-cellulaire capable de se répliquer ou de transférer du matériel génétique (bactéries, virus, protozoaires, algues ou champignons).
Micropollutant
Polluant présent au sein des eaux dans des concentrations extrêmement faibles (par exemple des traces de composés organiques).
Niveau de la nappe phréatique
Niveau en dessous duquel le sol est saturé en eau. Il correspond à la profondeur à laquelle on trouve de l’eau lors d’un forage. Le niveau de la nappe varie en fonction de la saison, de l'année ou de l’exploitation (syn. : niveau piézométrique).
Nutriment
Toute substance qui est utilisée pour la croissance des végétaux. Les principaux nutrimentscontenus dans les engrais sont l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K). L’azote et le phosphore sont les principaux responsables de l’eutrophisation des eaux
Parasite
Organisme qui vit sur ou dans un autre et nuit à son hôte.
Percolat
Liquide s’écoulant sous l’effet de la gravité à travers un milieu filtrant ; par exemple à travers un lit de séchage (syn. : lixiviat).
Percolation
Mouvement gravitaire d’un liquide à travers un milieu filtrant. Voir X.3.
pH
Mesure de l’acidité ou de l’alcalinité d’une substance. Un pH inférieur à 7 indique qu’il est acide, un pH supérieur à 7 indique qu’il est basique (alcalin).
Produits d'assainissement
Les produits d’assainissement peuvent être des matières généréesdirectement par les humains (par exemple l’urine, les fèces, les eaux grises issues du lavage corporel, de la cuisine et du nettoyage domestique), d’autres sont nécessaires à la mise en œuvre de la technologie (par exemple l’eau de chasse est utilisée pour évacuer les excreta vers les égouts) et d’autres encore sont générées dans le cadre d’une fonction de stockage ou de traitement (par exemple les boues). Pour concevoir un système d’assainissement robuste, il est nécessaire d’identifier tous les produits qui sont introduits (produits entrants) et rejetés (produits sortants) par chacune des technologies d’assainissement du système. Les produits cités dans ce texte sont décrits ci-dessous. Les déchet domestiques (ordures ménagères) ne sont pas considérés comme un produit d’assainissement, car ils ne doivent pas entrer dans la chaîne de l’assainissement. Ceux-ci seront traités séparément, dans la partie consacrée aux sujets transversaux (X.8).
Produits d'hygiène menstruelle
Notamment les serviettes hygiéniques, les tampons et les autres matériaux utilisés par les femmes et les filles lorsqu’elles ont leurs règles. Étant donné que dans un système d’assainissement ceux-ci sont souvent jetés en même temps qu les matériaux de nettoyage anal sec, il est recommandé de prendre des mesures préventives (par exemple en installant une poubelle séparée). En général les produits d’hygiène menstruelle doivent être considérés et gérés comme des ordures ménagères [X.8].
Produits de prétraitement
Des matériaux séparés des eaux noires, des eaux grises ou des boues dans les unités de prétraitement, telles que les dégrilleurs, les dégraisseurs ou les dessableurs [voir PRÉ]. Les substances telles que les graisses, l’huile et divers matériaux solides (par exemple le sable, les fibres et les détritus) peuvent affaiblir l’efficacité du transport et/ou du traitement en entraînant des problèmes comme le colmatage et l’usure des conduites. C’est pourquoi il est crucial pour la pérennité du système d’assainissement de retirer ces substances en amont.
Programmation axée sur le maché
Approche consistant à appuyer le marché de l’assainissement au niveau local. Voir X.13.
Protozaires
Groupe diversifié d’organismes eucaryotes unicellulaires, comprenant les amibes, les ciliés et les flagellés. Certains sont pathogènes et entraînent des maladies qui peuvent être graves.
Puisard
Terme un peu désuet pour désigner un puits d’infiltration. Voir D.10.
Rapport C:N
Rapport entre la masse de carbone et la masse d’azote dans un substrat.
Ruissellement de surface
Part des précipitations qui ne s’infiltre pas dans le sol et s’écoule en surface.
Sédimentation
Décantation gravitaire des particules présentes dans un liquide et leur accumulation dans le fond du réceptacle dans lequel il est contenu (syn. : décantation).
Septique
Décrit les conditions dans lesquelles la putréfaction et la digestion anaérobie ont lieu.
Stabilisation
Dégradation de la matière organique dans le but de réduire les composés facilement biodégradables pour diminuer leurs impacts environnementaux (comme l’épuisement de l’oxygène et le lessivage des nutriments).
Superstructure
Terme désignant les murs et le toit des toilettes ou des douches permettant d’assurer l’intimité et la protection des utilisateurs.
Surface spécifique
Rapport entre la superficie et le volume d’un matériau solide (par exemple d’un milieu filtrant).
Système d'assainissement
Un processus à multiples étapes, par lequel sont gérés les excreta humains et les eaux usées, depuis le point de production jusqu’au point d’utilisation ou d’évacuation finale. Un système d’assainissement est constitué d’une série de technologies et de services, spécifiques au contexte, permettant la gestion des produits de l’assainissement, c’est-à-dire de leur collecte, leur confinement, leur transport, leur traitement, leur valorisation ou leur rejet final. Un système comprend des groupes fonctionnels contenant des technologies pouvant être choisies selon le contexte. En optant pour des technologies adaptées issues de chaque groupe fonctionnel, en prenant en compte les produits entrants et sortants ainsi que la pertinence des technologies dans un contexte donné, il est possible de concevoir un système d’assainissement logique et modulaire. Un système d’assainissement comprend également l’exploitation et la maintenance nécessaires pour garantir qu’il fonctionne de façon sûre et durable.
Technologie d'assainissement
Les technologies d’assainissement sont définies comme étant l’infrastructure, les méthodes ou les services spécifiques conçus pour contenir et transformer les produits ou les transporter vers un autre groupe fonctionnel. Chacune des 61 technologies abordées dans ce Compendium est décrite dans une fiche d’information dans la partie « Inventaire des technologies ». Seules les technologies d’assainissement ayant été testées et ayant fait leurs preuves dans le contexte des pays à revenu faible et intermédiaire sont présentées, à l’exception de quelques technologies émergentes qui sont clairement identifiées comme telles. Le Compendium traite principalement des systèmes et des technologies directement liés à la gestion des excreta humains. Il ne traite pas spécifiquement la gestion des eaux grises ni des eaux pluviales, mais mentionne les cas où une technologie permet de cotraiter ces eaux avec les excreta. Aussi, les technologies relatives aux eaux grises et aux eaux pluviales ne sont pas décrites en détail, mais ces eaux sont mentionnées en tant que produits dans les modèles de systèmes décrits.
Technologie émergente
Technologie qui a dépassé le stade des essais en laboratoire et du programme pilote et qui est mise en œuvre à plus grande échelle, ce qui indique qu’une réplication est possible.
Temps de rétention hydraulique (TRH)
Durée moyenne de séjour des matières liquides et solubles dans un réacteur ou un réservoir.
Toilettes
Interface utilisateur pour la miction et la défécation.
Toilettes à chasse manuelle
Modèle de toilettes à chasse d'eau.
Toilettes à chasse mécanique
Modèle de toilettes à chasse d’eau.
Toilettes à réservoir(s) amovible(s) (CBS)
En anglais "Container-based sanitation (CBS)". Modèle de toilettes dans lesquelles les excreta sont collectés dans des réservoirs qui peuvent être fermés de façon étanche. Ceux-ci sont ensuite transportés vers des installations de traitement (voir [S.10]).
Traitement primaire
Première étape du traitement des eaux usées qui sépare et retient une partie des matières solides et des matières organiques, principalement par les processus de sédimentation et de flottation.
Traitement secondaire
Deuxième étape du traitement des eaux usées dont l’objectif est d’éliminer les matières organiques biodégradables et les matières en suspension des effluents. L’abattement des nutriments (comme le phosphore) et d’une partie des agents pathogènes peuvent faire partie du traitement secondaire
Traitement (semi-)centralisé
Le terme renvoie à des technologies de traitement qui sont généralement adaptées à de grands groupes d’utilisateurs (par exemple à l’échelle du voisinage ou d’une ville). Les besoins liés au fonctionnement et à la maintenance des technologies de ce groupe fonctionnel (y compris les besoins énergétiques) sont généralement supérieurs à ceux des technologies d’assainissement à la parcelle. Les technologies de prétraitement et de post-traitement y sont également décrites (fiches d’information PRÉ et POST).
Traitement tertiaire
Étape du traitement ayant lieu après le traitement secondaire et dont l’objectif est de parvenir à une élimination accrue des polluants des effluents. L’abattement des nutriments (comme le phosphore), des micropolluants (médicaments, hormones, etc.) et la désinfection des effluents peuvent faire partie du traitement tertiaire. Voir POST (syn.: post-traitement).
Transfert monétaire
Une des méthodes utiliséesdans la programmation axée sur le marché. Voir X.13.
Transport
Le transport des produits d’un groupe fonctionnel à un autre. La distance la plus longue et les défaillances les plus importantes se situent en général entre l’interface utilisateur ou la collecte et le stockage/traitement, et le traitement (semi-)centralisé. C’est pourquoi, pour simplifier, le transport ne décrit que les technologies utilisées pour transporter les produits entre ces groupes fonctionnels. Dans le graphique de présentation des technologies, le groupe fonctionnel « transport » est subdivisé en trois sous-groupes: « vidange/raccordement », « transport » et « stockage intermédiaire ». Ceci permet d’affiner la classification de chacune des technologies qui y sont listées en fonction de leur rôle dans le processus de transport.
Urée
Molécule organique, de formule CO(NH2)2, excrétée dans l’urine et qui contient de l’azote. L’urée se décompose en dioxyde de carbone et en ammonium, qui est directement absorbable par les organismes présents dans le sol. Elle peut également être utilisée pour le traitement décentralisé des boues de vidange. Voir. S.18.
Urine
Le liquide que produit le corps pour se débarrasser de l’urée et d’autres déchets du corps. Dans ce contexte, le produit « urine » renvoie à l’urine pure, qui n’est pas mélangée à des fèces ou à de l’eau. Selon le régime alimentaire d’une personne, l’urine humaine collectée au cours d’une année (de 300 à 550 L approximativement) contient de 2 à 4 kg d’azote. L’urine d’un être humain en bonne santé est stérile lorsqu’elle quitte le corps, mais elle est souvent immédiatement contaminée par la mise en contact avec les fèces.
Urine stockée
De l’urine qui s’est hydrolysée natu-rellement au fil du temps, c’est-à-dire que l’urée a été convertie en ammoniaque et en bicarbonate sous l’action des enzymes. L’urine stockée dans des récipients fermés a un pH supérieur ou égal à 9. À ce pH élevé, la plupart des agents pathogènes ne peuvent survivre. Après une durée de stockage comprise entre 1 et 6 mois, le risque de présence résiduelle d’agents pathogènes est donc considérablement réduit.
Valorisation
Utilisation finale des eaux usées traitées ou d'autres produits d'assainissement (syn.: recyclage, utilisation).
Valorisation et/ou rejet
Renvoient aux méthodes par lesquelles les produits atteignent leur état final, comme ressources utiles ou matériaux à risques réduits. Certains produits peuvent en outre être réintégrés dans un système (par exemple en utilisant les eaux grises traitées pour tirer la chasse).
Vecteur
Organisme (le plus souvent un insecte) qui transmet une maladie à un hôte. Par exemple, les mouches sont des vecteurs, car elles peuvent transporter des agents pathogènes provenant des matières fécales et les transmettre aux humains.
Vidange
Processus de retrait des boues accumulées dans un dispotif de confinement à la parcelle ou une installation de traitement.
Virus
Agent infectieux constitué d’une substance nucléique (ADN ou ARN) et d’une couche de protéines. Les virus ne peuvent se répliquer que dans les cellules d’un hôte vivant. Certains virus pathogènes sont connus pour être d’origine hydrique (par exemple le rotavirus qui peut provoquer des maladies diarrhéiques).
Fermer